Quelques notions sur le Bouddhisme et Bouddha
L’Inde a commencé à réfléchir déjà depuis des siècles sur l’ordre cosmique, dès le II° millénaire avant JC. Lorsque naît Siddharta (Bouddha), l’Inde est sous l’influence du Veda depuis plusieurs siècles.
Tout commence avec une civilisation très avancée (2600 – 1900 av JC.), la civilisation de la Vallée de l’Indus (civilisation harapéenne du nom de la cité Harappa au Pakistan actuel), implantée dans le bassin de l’Indus (fleuve), c-à-dire l’actuel Pakistan, l’Afghanistan, et les provinces indiennes du Punjab, du Rajasthan… Cette civilisation est déjà organisée en villes, avec des réseaux d’adduction d’eau. Mais elle va décliner, peut-être en partie à cause de l’arrivée aux alentours de 1500 av JC de peuplades d’Asie centrale (Iran notamment), les Aryas.
Les Aryas (arrivée vers 1500 av JC) – le Véda
Les Aryas ou Aryens sont des Indo-iraniens (et non des Indo-européens (erreur de traduction lien avec l’idéologie raciste développée par le nazisme). Les Aryas viennent du Nord – Ouest, originairement d’une région autour de la Mer Caspienne, puis d’Iran (lien éthymologique Arya / Iran)
La société aryas (Aryas veut dire noble) est organisée en fonctions (Prêtres/brahmanes, les nobles guerriers, les paysans-marchands (vaishyas : viaiçya), les serfs-serviteurs ou çûdra.
La femme est tenue pour l’égale de l’homme et reçoit l’initiation religieuse.
Les Aryas vont implanter divers royaumes en Inde, en égrenant une litanie de conflits et de guerres.
Leur religion est très ritualisée, avec des sacrifices (animaux, humains… ?). Il y un grand nombre de dieux (33) : le chef Indra (dieu guerrier),
Brahmâ ou Brahman (il représente l’Univers, l’ordre cosmique, le Verbe). Śiva et Viṣṇu ne jouent pas de rôle important dans le panthéon, alors qu’ils sont des dieux majeurs de l’hindouisme.
La culture religieuse du peuple arya ou aryen est basée sur le Veda. Véda veut dire « Vision », « Connaissance », et même « connaissance intuitive des
puissances agissantes lumineuses ». Le Veda (ou les Védas) réfère à des enseignements sacrés très anciens remontant à 1500 avant JC (certains auteurs indiens pensent qu’ils peuvent être encore plus anciens). Ils sont toujours le fondement de la philosophie hindoue.
Le Veda : = le Verbe créateur « incarné » en langage accessible aux hommes.
le Veda, aux yeux de la tradition hindoue, est a-pauruṣeya (non humain) relève du monde divin, éternel (sanatana). L’« énergie faite de son » (śabda-brahman) qui le constitue se perpétue de cycle cosmique en cycle cosmique sans interruption ni altération. = le Verbe créateur « incarné » en langage accessible aux hommes.
La connaissance Veda est découverte et transmise par les Rishis (Rsi)qui écoutent, et entendent le rythme du cosmos manifesté dans le cours régulier des étoiles et la succession régulière des saisons
Les Rishis (Rsi) (des demi-dieux (qui rejoignent les constellations à leur mort). La transmission orale, la récitation à voix haute des textes est au cœur du Veda. Les brahmanes (prêtres) contemporains apprennent encore par cœur des milliers de pages du Veda.
Monde cyclique – Ordre cosmique – Brahmâ
Selon le Veda, le monde est cyclique car sans commencement et sans fin, il est dynamique – les phénomènes naturels et mentaux peuvent être perçus comme des manifestations de forces cachées.
Il y a un ordre cosmique, une « force agissante singulière » (Brahmâ ) qui exprime le fondement dynamique de l’univers. Cet ordre est révélé par les sages, les Rishi.
En liaison avec le principe invisible de l’ordre cosmique (l’esprit Universel ou brahman), il y a l’âtman, un principe de vie supérieur de la personne, un principe transcendant le temps et l’espace. Ce que nous appellerions l’âme. Les penseurs du Veda ont avancé la notion métaphysique que l’âtman et Brahman pouvaient se rejoindre, entrer en coincidence partielle. Soit un lien entre l’absolu de l’homme et l’univers.
Commentaires – passages à l’écrit – Bhagavad-Gita – Mahabharata
Progressivement, les textes vont se compléter de commentaires (brahmana) qui vont donner naissance au brahmanisme, puis ensuite à diverses formes de l’hindouisme, avec des modifications substantielles du panthéon des dieux, et désormais la trilogie Brahmâ, Civa (Chiva), Vischnu.
Les textes une fois écrits (entre le Xe et le VIIe siècle avant l’ère courante ??) seront réunis dans le Triple Veda, le Rig Veda (textes poétiques), le Sama-Veda (chants rituels), le Yajur-Veda (formules sacrificielles).
Puis ensuite complétés par des Sutras considérés comme produits par les hommes.
Le texte qui deviendra le plus célèbre et le plus central du brahmanisme est la Bhagavad-Gita, le chant du Bienheureux, le poème central de l’épopée du Mahabharata. L’histoire de Krishna, 8° incarnation de Vischnou et d’Arjuna, un prince guerrier qui doute de la bataille qu’il doit mener.
Veda – Bouddhisme s’en affranchit
Dans le Veda, tous les êtres sont prisonniers du cycle des morts et des renaissances (Samsara). Seuls les êtres exceptionnels verront leur âme rejoindre Brahman.
Nous allons voir que Bouddha (Siddharta, Shakyamuni) indique une voie différente, celle de de la cessation de la souffrance, de la libération et
de la délivrance.
Le Jainisme
L’autre grande source d’influence de Bouddha, est le Jainisme, l’une des philosophies religieuses les plus anciennes au monde (X° ou IX° siècle av JC).
Cette religion existe toujours. Il y a 10 millions de fidèles (moines et laïcs), essentiellement en Inde. Les similitudes avec le Bouddhisme sont nombreuses. Ils ont des maîtres spirituels, des « éveillés », les Tîrthankaras (homme qui fait passer le gué), reconnus par l’hindouisme. Ils croient à l’âme enchainée au corps, au karma (karman) qui obscurcit la connaissance et égare
Les Maitres Jainistes , en pratiquant l’ascèse, recherchent l’illumination afin de faire cesser le cycle incessant des transmigration de l’âme (le Samsara). Leur premier précepte est la non-violence.
Toutes les vies sont interdépendantes
L’un des sutras (sainte écriture brahmanique) les plus connus du Jainisme dit : Toutes les vies sont interdépendantes et se doivent un mutuel respect, une mutuelle assistance
La cosmologie jaine (une vision symbiotique du monde et de tout ce qui est vivant) est comparable au bouddhisme.
L’un des maîtres les plus illustres du Jainisme, Vardhamāna (également appelé Mahāvīra, « grand héros ») a vécu à la même époque que Buddha. Il est
descendant de prophète, prince comme lui. Comme lui, il va se dépouiller de ses richesses, devenir un religieux errant , adepte de l’ascétisme brahmanique, pratiquant des jeûnes très durs et comme lui il va être un penseur très influent suivi par des milliers de personnes, notamment des femmes,
convertissant des milliers de moines,
Le Samkhya
(doctrine souvent liée au yoga de Patantjali) = une des écoles de philosophies indiennes– darsana),
Son représentant le plus illustre : Kapila (incarnation de Vishnu ? un homme précis ou plusieurs figures)
le Samkhya (doctrine souvent liée au yoga de Patantjali) = une des écoles de philosophies indiennes – darsana.
Celle-ci cherche à analyser la réalité dans toute sa complexité. Notamment les liens entre deux dimensions, la Nature Primordiale (mulaprakrti), Cause
originelle des phénomènes du monde matériel, et le purusha (purusa), Homme, Force masculine, esprit, principe vital,– Soi cosmique, âme de l’univers.
Prakriti est tout ce qui a changé, peut changer et qui est sujet à cause et effet. Purusha est le Principe Universel immuable et sans cause
L’objet de cette philosophie est connaître l’élément durable de l’être humain, de s’affranchir des illusions terrestres, en finir avec l’ignorance, le cycle
des renaissances, l’origine de la souffrance.
On discerne ici l’une des thématiques centrales de la pensée bouddhiste.
Naissance d’un prince, présenté comme le 25° Bouddha
Voilà la toile de fond culturelle et religieuse de l’Inde, entre le VI° et le V° siècle av JC, lorsqu’un jeune aristocrate, issu d’une famille royale, dans un clan nommé Shakya, nait dans un bourg du nord ouest de l’Inde, Kapilavastu, à 190 km à l’ouest de Katmandu, en bordure du Népal. On donne comme date pour Bouddha 563 à 483 av JC.
Il est souvent présenté comme le 25° Bouddha (parfois comme le 4°. Mais il a déjà vécu 547 vies ou Naissances avant d’arriver à cette vie. Ces vies et les vertus respectées dans ces vies (le don, la pratique morale, l’abnégation, la bienveillance, l’équanimité….) sont relatées dans des textes religieux très populaires, appelés Jataka, et illustrés dans de nombreuses peintures asiatiques.
A l’époque où vit Bouddha, il est fréquent que des moines errent dans les campagnes (on parle de renonçants) à la recherche du sens de l’existence. Ils pratiquent souvent l’ascétisme, afin d’atteindre des états psychiques supérieurs, ou des disciplines s’apparentant au yoga afin d’atteindre la maîtrise spirituelle et la libération de l’âme. Il y a d’autres grands maîtres spirituels contemporains de Bouddha.
Histoire légendaire de Siddharta
Comme pour tout grand prophète, l’histoire de B est merveilleuse. Selon les récits sacrés, le roi et la reine n’ont pas d’enfant et ne peuvent pas en avoir. (la légende de la naissance de B et l’histoire du Christ ont des parallèles étonnants..
La conception du B est considérée comme immaculée. Sa mère, la reine Maya fait un rêve : Un éléphant blanc six défenses dépose un lotus blanc sur le ventre de la reine. L’enfant apparaît-surgit d’un côté, debout sur un lotus. Les Dieux l’accueillent dans leurs bras. On dit qu’il porte 32 marques, signe d’une destinée exceptionnelle.
On le nomme Siddharta (ou encore Siddharta Gautama), « Celui par qui toute belle chose est accomplie / « Celui qui accomplit ». Sa mère, selon la
légende, meurt 7 jours après sa naissance pour renaître au ciel des divinités. Par la suite, Bouddha sera nommé Shakyamuni, c’est-à-dire le sage éveillé du clan des Shakya.
La légende dit que ce garçon était d’une grande intelligence, et très sensible notamment vis-à-vis des animaux. Jeune homme, Siddharta se marie. Et il a un enfant. Il connait une vie dorée à l’abri des palais, protégé par son père
Le vieillard, le pauvre malade, le mort, l’ermite
Après une période de « bonheur vide », alors qu’il a 29 ans, le cocher du prince l’emmène découvrir le monde. Il va rencontrer un vieillard, un pauvre
malade (l’image de la souffrance), un mort et un ermite qui lui explique avoir abandonné la vie de famille pour rechercher une vie hors de la souffrance. Le prince Siddharta décide alors de renoncer à ses possessions, de vivre dans le dénuement et il va errer durant six années pour une longue recherche
spirituelle.
Au cours de ses années, il va suivre et bénéficier des enseignements de maîtres. Il s’initie et pratique l’ascèse durant plusieurs années. Il s’adonne au jeûne. Il manque de mourir de ses privations et comprend qu’elles ne lui apportent pas l’éveil, l’illumination. A partir de ce moment, il choisit « la voie du milieu ».
Conte du luth et des trois cordes.
Un autre maître, un maître yogi, Roudraka, va lui enseigner la contemplation qui permet de se libérer du Soi. D’atteindre un état où il n’y a plus conscience ou absence de conscience.
Voyage à Bodh-Gaya, la méditation
A l’âge de 36 ans, Siddharta se rend dans une petite ville indienne, Bodh-Gaya. Aujourd’hui, Bodh-Gaya est une petite ville devenue un lieu saint, inscrit au patrimoine mondiale de l’Unesco, avec des temples bouddhistes, des temples japonais, birmans, des monastères tibétains.
Là, Siddharta va méditer pendant 19 jours sous un grand figuier « pipala ». L’arbre bodhi. On le représente avec un tunique rouge, qui serait un linceul trouvé sur le champ des incinérations
Gautama connait pendant sa méditation la tentation d’un esprit mâlin, Mara le tentateur (cela nous rappelle quelque chose…) (Mara est le maître de la Mort qui domine le monde des désirs).
Cet instant de révélation est représenté par un B, la main droite tendue vers la terre (signe de sa décision irrévocable, de sa détermination). Il prend à témoin la Déesse Terre qui atteste de ses innombrables mérites acquis au long des vies antérieures.
Bodhi, l’éveil
Rien ne vient interrompre sa méditation. Il connait alors l’illumination, perçoit le flux de ses vies antérieures, l’origine de la souffrance qui est dans l’attachement, qui prend racine dans l’ignorance. Il atteint l’état d’Eveil total (la sagesse et la compassion illimitées). Dès lors, il est appelé Bouddha, « Celui qui s’est éveillé ». Bodhi l’éveil. Dans la croyance bouddhiste, il est le 24° Bouddha (parfois on dit le 4ème). Certains textes religieux du canon pali (Jâtaka) disent qu’il a eu 547 vies antérieures (les Jataka, naissances).
Puis, il part retrouver ses anciens compagnons d’ascèse près de Bénarès, qui vont devenir ses premiers disciples. Et à qui il livre ses premiers enseignements.
Premier sermon à Sarnath, non loin de Varanasi (Benarès). Il énonce les Quatre nobles vérités.
Le fait de dispenser un enseignement spirituel, « faire tourner la roue de Dharma » Dharma veut dire enseignement spirituel, chemin pour éviter la souffrance. Dharma, loi bouddhique (ordre cosmique et enseignement du B). « faire tourner la roue de Dharma » a pour but d’aider chacun à trouver son chemin pour se libérer de la souffrance.
Ananda, disciple de Shakyamuni mémorisera et récitera par coeur les paroles de B.
Il part ensuite retrouver ses disciples pour les convaincre de son nouveau mode d’existence « à égale distance des vanités et de l’austérité ».
La communauté spirituelle du B, le Sangha, s’élargira grandement au fil des années. Des membres de toutes les castes le rejoignaient ce qui était contraire à la règle hindouiste séparant les inférieurs (les parias ou intouchables) des autres. Il créé un ordre des nonnes pour accepter les femmes. Un monarque et ses sujets, sa famille rejoignent son enseignement.
Il y eut aussi des rivalités, on cite souvent son cousin, Devadatta, et des mouvements à l’origine de schismes, des tentatives d’assassinat.
La légende évoque aussi des miracles. Le B va se rendre au ciel et rencontrer 33 divinités (divinités qui étaient dans la perfection incomplète auxquelles il fallait présenter la Loi Bouddhique, Dharmachakramudra) et redescendre du ciel, pour continuer à diffuser ses enseignements.
Ses cendres disséminées dans les stupas
B mourut à l’âge de 80 ans, on dit le même jour que celui de son Eveil. Il fut incinéré et l’on dit que ses cendres furent très convoitées et disséminées à travers différents royaumes de l’Inde, et déposés dans les stupas (monuments funéraires emblématiques de l’architecture bouddhique) sur les chemins qu’il avait parcourus.
Les stupas sont le symbole de l’accès de Shakyamuni au Nirvana
A la différence de J ou de M, B non seulement ne prétendit jamais qu’il était envoyé par un Dieu, par Dieu. Encore moins qu’il était l’unique, le seul B. La doctrine B dit que pas moins de mille B, sont destinés à apparaître au cours de l’ère actuelle (Kalpa) qui se compte en millions d’années. Sans compter les simples éveillés (bodhisattva). Shakyamuni serait le 4° de cette lignée de B. On parle d’un autre B, Maitreya (Maitri – bonté)
Comme souvent dans les religions, les textes sacrés ne seront rédigés que des siècles après la vie de leur penseur, de leur inspirateur (pour B, le terme de prophète est peu approprié). Vers le Ier siècle, ces discours et pensées furent rédigées. On nomma ces textes « sutras » (fil conducteur des faits et des idées): une centaine de volumes de discours. Les commentaires..
Bouddha –Parallèles et différences avec religions monothéistes
Les enseignements bouddhistes écrits apparaissent au VI° s., début du VII°s, avec l’émergence du tibétain, un alphabet lié au sanscrit.
Le Bouddhisme n’est pas à proprement parler une religion. Il n’y a pas de Dieu. Ce n’est pas un système de croyances. C’est une « doctrine ». càd des notions et des dogmes qui permettent d’avoir une interprétation des faits et d’avoir une direction dans sa conduite. Le maître, Bouddha,Shakyamuni, ne dit pas ce qu’il faut croire, ce qu’il faut faire. Il dit « Croyez ce que vous aurez expérimenté vous-même, et reconnu comme raisonnable. Croyez ce qui est conforme à votre bien et à celui des autres ».
Le Bouddhisme ne propose pas une croyance passive. « Ne croyez rien parce que je vous l’ai enseigné ».
En ce sens, il y a des parallèles avec le Christianisme – religion de l’amour universel, attitude de compréhension qui favorise tout ce qui unit et rapproche, il y a aussi des différences majeures.
Avec le Bouddhisme, il ne faut pas tout attendre de B, il faut expérimenter.
On dit que le Bouddhisme est fondé sur un pragmatisme dialectique. Selon la doctrine du pragmatisme, ce qui est vrai est ce qui est utile. Une idée est vraie parce qu’elle est utile.
Les quatre vérités (lors du premier discours Discours à Sarnath / Benares)
La souffrance (au sens large, dukkha) (rencontrer ce que vous n’aimez pas, être séparé de ceux que vous aimez, ne pas obtenir ce que vous voulez). Voir sa souffrance, ce qui peut permettre de la dissiper. (Comprendre sa souffrance, du coup celle des autres, et parvenir à la compassion)
L’origine de la souffrance
Seconde vérité, toute souffrance provient de l’attachement, lié au désir (à la soif). La souffrance n’est pas infligée, elle ne vient pas de nulle part. Attachement à une image de soi. Le risque du cycle d’insatisfaction. Vouloir ce que l’on a, ne pas vouloir ce que l’on a pas.
Troisième vérité. Une solution à la souffrance. Lâcher prise, renoncer à l’attachement lié à l’ignorance.
Quatrième : le sentier de la vérité. La roue du Dharma.
– la compréhension juste – la pensée juste (abandon de l’égoïsme pour volonté de bonheur) – la parole juste (des mots vrais bénéfiques aux autres) – l’action juste – les moyens d’existence juste – l’effort (spirituel) juste (mais sans peine), – l’attention juste (soutenue) (méditation et vie quotidienne) – la concentration juste (pour pénétration de la nature de la réalité). Sans cette concentration juste, tout ce que l’on comprend restera superficiel et inconnu
Lexique
- Ānāpāna-sati : l’attention au souffle
- Anicca: l’impermanence
- Attapi: actif, dynamique, ardent..
- Bhikkhu: moine. Pour le Bouddha le terme est utilisé dans un sens plus large: celui qui est sur la voie du noble sentier.
- Bodhisattva : être promis à l’éveil
- Bouddha : Etre parfaitement et complètement éveillé.
- Dharma : Enseignement spirituel – loi bouddhique (ordre cosmique + enseignement du Bouddha). « Chemin pour éviter la souffrance ».
- Duhkha : « ce qui est difficile à supporter ». Souvent traduit par souffrance (physique ou morale).
- Jhana: méditation d’absorption
- Karma ou karman : l’action – acte moral. Autre sens : le cycle des causes et des conséquences liées à l’existence des êtres sensibles. La somme de ce qu’un individu a fait, est en train de faire ou fera. Nous sommes responsables de notre karma. Il détermine les naissances nouvelles dans telle ou telle condition. La loi du karma est présente dans le bouddhisme, l’hindouisme, le sikhisme, le jaïnisme… (elle ne l’était pas dans le Veda). Une action est bonne ou mauvaise, « habile » ou saine, appropriée ou non (kusala ou akusala) selon les conséquences qu’elle entraîne. Elle est « mauvaise » si elle nuit à soi-même, à autrui, ou aux deux, et « si elle détruit la sagesse intuitive » ou » s’accompagne d’affliction ».
- Mahasatipatthana:le grand discours de l’établissement de l’attention
- Nirvana : (notion très complexe) « anéantissement du désir », « extinction de l’illusion », « non-mort », « absence de tout ce qui est, matériellement ou spirituellement. Le niveau le plus élevé dans le mone des dieux Brahmâ.
- Pali ou pāli : langue indo-européenne de famille indo-aryenne (proche du sanskrit) parlée autrefois en Inde. Les premiers textes bouddhiques, tipitaka, sont en pâli (aussi langue liturgique du boudhisme theravada (branche proche du Bouddhisme primitif, fondé sur les textes rédigés à partir des paroles de Shakyamuni, et surtout pratiqué au Sri Lanka, Birmanie, Laos, Thaïlande, Cambodge)..
- Pajanati: comprendre avec sagesse (vient de panna sagesse, janati: elle sait, il sait)
- Réincarnation (retour dans la chair) : processus de survivance après la mort, selon lequel un principe immatériel et individuel (âme, substance vitale, conscience individuelle, énergie, esprit ) accomplirait des passages de vies successives dans différents corps (humains, animaux ou végétaux).
- Renaissance : elle s’opère dans une condition sociale (ou animale), liée aux actes passés.
- Sampajanna: comprendre la caractéristique de l’impermanence
- Samsara : transition, transmigration, migration circulaire sans fin, courant des renaissances successives.
- Saṃskāra : impressions à la suite d’une action, d’une pensée et tendances résiduelles dans le conscient profond qui en découlent.
- Satima: attention avec compréhension
- Sutta: discours, enseignement. traité de rituel ou canonique
- Tripitaka – Tipitaka : les trois corbeilles. Ensemble du canon bouddhique (canon pali). Ç-à-dire les sermons du Bouddha, les règles de la discipline monastique, les commentaires et exégèses.
- Trishna : « la soif », « le désir » cause de « duhkha ». Soif de plaisir des sens, de richesses, de pouvoir, mais aussi désir d’existence ou de non-existence. Soif qui enchaine dans le cycle sans fin du samsara.
- Vanna: conscience
- Vedana: sensation
- Somanassavedana: impression mentale agréable
- Domanassavedana: impression mentale désagréable
- Sukka Vedana: sensation agréable
- Attapi: actif, dynamique, ardent..
- Dukka Vedana: sensation desagréable
- Vedana-samosarana-sabbe dhamma: tout ce qui apparaît dans l’esprit coule avec les sensations.
- Vipassana : la lumière intuitive apparaissant en révélant la vérité sur l’impermanence, et sur l’impersonnalité de tous les phénomènes corporels et mentaux de l’existence
- Vitakka: pensées
- Yathabhuta: tel que c’est dans les faits